LE DESORDRE

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PRISONNIERES & PRISONNIERS POLITIQUES, LUTTES, GEORGES IBRAHIM ABDALLAH, جورج ابراهيم عبدالله


Georges Abdallah au coeur de nos luttes

Publié par LE DESORDRE sur 13 Septembre 2018, 18:52pm

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Georges Abdallah au coeur de nos luttes

Georges Abdallah est libanais. Il est emprisonné en France depuis 34 ans.
Ce communiste a été condamné dans les années 1980 pour des actes de résistance alors que son pays était envahi militairement par une puissance étrangère.

Depuis 1999 il pourrait être libéré sur décision de justice mais toutes ses demandes de libération aboutissent à un refus. Ce combattant arabe reste en prison pour des raisons politiques. En 2007 la police politique française déclarait à un juge :
« Personnalité emblématique de la lutte antisioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans nul doute, au Liban, un évènement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans la lutte révolutionnaire ».

La justice de classe exerce sa répression contre Georges Ibrahim Abdallah dans le cadre des lois françaises qui sont adaptées si nécessaire. Georges Abdallah a expliqué lors du procès de 1987 que constater cette parfaite légalité ne veut nullement dire cautionner son illégitimité. « Cette parfaite légalité illustre le gouffre qui sépare leur monde légal de notre monde réel.  En dépit des souffrances de tous les peuples de la terre, [les] patrons imposent la paix et la légalité de leur système criminel dont la guerre fait partie intégrante. » déclarait-il alors.

Le combat pour la libération de Georges Abdallah est un combat d’actualité. C’est le combat contre le système capitaliste qui exploite et tue à travers le monde, le combat contre les représentants de ce système.

Apporter notre soutien à Georges Abdallah c’est porter l’exigence de sa libération à chaque occasion, dans les manifestations, dans les quartiers, dans les meetings, en interpellant les politiques, les syndicats, les partis. Le mettre au cœur de nos luttes.

 « La solidarité la plus appropriée que l’on peut apporter à un prisonnier politique, c’est de s’engager toujours plus sur le terrain de la lutte contre le système d’exploitation et de domination. » [Georges Abdallah]

 

Combattre l’impérialisme

La France a fait son entrée sur le podium mondial des ventes d’armes en 2017. Elle est à la troisième place, derrière les Etats-Unis et la Russie. Pour le ministère des armées l’argument fort pour vendre du matériel militaire français est qu’il s’agit d’équipements « combat proven - la preuve opérationnelle ». L’avion de combat le Rafale a été utilisé par l’armée française en Afghanistan, Libye, Centrafrique, Syrie et Irak. Ces armes sont achetées par des Etats réactionnaires pour réprimer leur peuple, comme l’Egypte à qui la France a envoyé en pleine répression des blindés légers Renault, ou pour tuer massivement des civils, comme l’Arabie Saoudite qui utilisent des chars Leclerc et des Mirage 2000 au Yémen.

Le combat pour la libération de Georges Abdallah est indissociable du combat contre l’impérialisme français et de ses crimes perpétrés au nom des intérêts des marchands d’armes.

 

Combattre le racisme d’Etat

Le nombre de tirs policiers enregistrés en 2017 a augmenté de 54%, 400 tirs en plus ! Cette forte augmentation est la conséquence de la loi du 18 février 2017 qui élargit les cas où un policier peut faire usage de son arme sans être inquiété. Les victimes ne sont pas des cravatés de la Défense mais des habitants des quartiers populaires.

La répression que subit la famille Traoré qui se bat pour la vérité sur les circonstances du décès d’Adama Traoré, jeune homme de 24 ans mort alors qu’il était entre les mains de gendarmes, illustre la gestion coloniale des quartiers populaires par l’Etat.

Georges Abdallah constatait en 1987 à propos des crimes impérialistes des US : « il n'y a pas de raison pour que le bourreau soit accusé, ses victimes ne sont en fin de compte que des Arabes, des Africains, des Asiatiques et des Latino-Américains ; et leur extermination n'est ni un délit ni un crime pour la justice occidentale. ».

Aujourd’hui en France le racisme d’Etat tue, la police assassine et la justice se tait.

 

Combattre la contre-révolution en marche

La bourgeoisie a mis à la tête de l’Etat français un banquier d’affaires, Emmanuel Macron, qui a trente ans était gérant à la banque Rothschild.

Son projet, celui de la bourgeoisie, est de détruire les acquis sociaux, de démanteler les services publics, de taxer les pauvres pour gaver les riches. Pour mener à bien ce projet il leur faut réprimer toute opposition.

La manifestation du 1er mai 2018 illustre le dispositif répressif en place. Déploiement de lanceurs d’eau, surutilisation de gaz lacrymogènes, arrestations massives ... Il y a eu 283 interpellations de manifestantes et manifestants pris au hasard dans le cortège, un chiffre rarement atteint, à comparer aux 5 arrestations de l’année précédente. On a pu voir en avant-poste de ce système répressif un proche conseiller du président Macron (Alexandre Benalla), et un salarié de LREM, le parti gouvernemental (Vincent Crase). Ces deux membres de la réserve opérationnelle de la gendarmerie ne constituent que la face émergée de l’Iceberg. L’utilisation de milices gouvernementales comme de milices patronales est un fait récurrent de la répression des luttes sociales.

Complètent ce dispositif le fichage systématique, la prise d’ADN généralisée et la détention administrative pour les militantes et militants les plus actifs, dispositif répressif utilisé également pour opprimer les musulmanes et musulmans en France.

Le milliardaire Warren Buffett déclarait en 2005 « Il y a une guerre des classes, évidemment, mais c'est ma classe, la classe des riches qui mène la guerre. Et nous sommes en train de gagner. ».

Contre la guerre de classe menée par les riches, être du combat pour la libération de Georges Abdallah c’est choisir le camp anticapitaliste.

« C’est en assumant la solidarité sur ce terrain, le terrain de la lutte anticapitaliste/anti-impérialiste que l’on apporte le soutien le plus efficace aux prisonniers révolutionnaires. Le capitalisme n’est plus que barbarie, honneur à tous ceux et celles qui s’y opposent dans la diversité de leurs expressions ! » [Georges Abdallah]

Soutenir la Résistance palestinienne

Voici les mots de Georges Abdallah envoyés à l’occasion d’une manifestation à Beyrouth en août 2016 : « les prisonniers de la “Révolution Palestinienne”, ce sont les “Fedayin (francs-tireurs)” du peuple palestinien qui, en dépit des décennies de captivité, ne se sont jamais soumis et n’ont jamais capitulé. Les voici aujourd’hui encore qui livrent bataille contre la détention dite administrative, dans des conditions particulièrement difficiles, n’ayant pour armes que leurs corps, leur inébranlable volonté et l’attachement indéfectible à la justesse de la cause de leur peuple, le peuple palestinien.

Si l’on peut s’attendre à ce que les masses populaires, à travers diverses initiatives, leur témoignent toute leur sympathie et leur solidarité, il est tout à fait normal que l’on s’attende à ce que les avantgardes de la lutte palestinienne à travers les diverses organisations combattantes révolutionnaires, s’acquittent de leur devoir et assument les tâches qui leur incombent, mettant à l’ordre du jour comme tâche primordiale la libération de nos valeureux camarades. »

 

http://ledesordre.over-blog.com

Septembre 2018

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